Laurie Dosiere
En octobre 2017 les réseaux sociaux ont connu une déferlante d’accusations initiée par le mouvement #balancetonporc. Ce mouvement popularisé majoritairement par les femmes a été initié par l’une de ses représentantes : Tarana Burke, activiste féministe américaine. Initialement devenu viral sous le nom de #metoo, le mouvement s’est propagé à travers le monde dans le but de libérer la parole des victimes d'agressions et de harcèlements sexuels. Pourtant, 4 ans plus tard, cette onde ne semble pas avoir atteint la société nippone qui continue de mettre en avant des femmes hypersexualisées dans ses oeuvres picturales connues sous le nom de manga. Bien que antérieurement définie comme une oeuvre littéralement dérisoire pour désigner les carnets de croquis du père du manga Hokusaï, cette bande dessinée japonaise semble porter un message plus subtil dont les valeurs sont à définir. En effet, sa propagation croissante a su véhiculer des idéaux allant au-delà de la simple image divertissante avec une interprétation picturale féminine relevant parfois de la caricature. On peut d’ailleurs se questionner sur l’image de la femme dans cette oeuvre qui tend à s’éloigner de la perception réaliste de celle-ci, parfois même en contradiction avec les codes de cette société pudique et traditionaliste. Nous allons donc nous questionner sur l’évolution de l’image de la femme au travers de l’univers manga et de la culture dans laquelle il s’inscrit, afin de comprendre les enjeux de la représentation féminine.
Comment l’image de la femme évolue t’elle au travers du manga et de la culture dans laquelle il s’inscrit ?
Mon mini mémoire questionne l’image de la femme dans les mangas ainsi que les conséquences de cette représentation dans la société nippone. En conséquence, j'ai choisis de m'appuyer sur la mise en page des manga pour réaliser la mienne. J’ai notamment reproduit le sens de lecture en commençant de la droite vers la gauche. Le contenu est lui même agencé par blocs de texte qui reproduisent un effet de vignettes. Le tout est en noir et blanc sur un support de papier recyclé pour rester fidèle au BD japonaises, seulement quelques pages sont en couleurs, notamment des pages «bonus» comme dans l’oeuvre de Aï Yazawa intitulée Gokinjo. La sous couverture est également en noir et blanc et regroupe divers représentations fémines du manga, mis en contraste avec la couverture en couleurs qui représente une japonaise en tenue traditionnelle . En effet, cette première approche met en avant la contradiction entre la tradition nippone et la vision hypersexualisée de la femme abordée dans les mangas.
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